Ne savez vous pas qu'au stade les coureurs courent tous,
mais qu'un seul remporte le prix ? Courez donc afin de l'obtenir !
Tout lutteur se maîtrise en tout,
eux pour recevoir une couronne périssable,
mais nous une impérissable.
Moi, donc, je cours ainsi, mais non comme à l'aveuglette;
Je boxe ainsi, mais non comme pour battre l'air.
Mais je malmène mon corps et le traite en serf,
de peur qu'après avoir appelé les autres
je ne sois moi-même disqualifié.
1 Corinthiens 9:24-27
La lettre se veut, au chapitre de la notion de Liberté en Mashiah, une vindicte à tous ceux qui se revendiquent Soldat de l'Armée du Grand Roi, Elohim.
Les composants de cette Qehila sont issus de milieux diverses tant parmi les esclaves que parmi les gens dits "libres". Néanmoins , au sein de ce même groupe , professant le NOM de Yahshoua, le reconnaissant comme seul chemin étroit menant au Père , pour le salut en pérennité, les divisions sont telles , que des clans naissent, se revendiquant d'un tel, ou d'un autre...
La voie à d'autres routes menant au Salut par procuration d'un autre nom, venait de naître...
Paul ne bénéficiait pas de technologie moderne lui permettant d'interagir sur l'instantané. Il lui faut subir le choc des nouvelles, vivre la tristesse de savoir ses enfants "spirituels" en mal d'obéissance, leur choix, pour certains, d'abandonner les connaissances reçues et vécues, pour d'autres de retomber dans la mollesse de la chair, oublieux du vrai combat, le but ultime à atteindre, la couronne de Vie.
Tel un capitaine d'une section de l'Armée, il tente l'unification par le Souffle. Il en appelle à leur bon sens, à leur connaissance, à son exemple, à son témoignage, comme s'il savait qu'après ces lettres, s'ils ne bougeaient pas, plus rien ne pourrait venir les convaincre. Et pour cause, c'est inspiré par Celui qui Convainc, le Souffle de Vérité, que Paul interpelle.
Il ne joue pas la corde sensible des sentiments qui se mentent à eux même. Il en appelle à la réalité du Salut, du dernier grand jour qui fera que chacun d'entre eux devra répondre de sa propre personne devant le Grand Tribunal où siège à la Droite de Celui qui jugera le monde, un par un, le Fils, ben Elohim, Yahshoua.
L'époque de Paul est propice aux métaphores, époque sportive par les fameux jeux romains dans les arènes, confrontant à la fois esclaves voués à la mort et soldats libres cherchant quelques gloires auprès de leurs supérieurs voire de César en personne. Tous, en entrant dans le cercle de la vie et de la mort, savent que c'est au prix d'une ténacité sans merci qu'ils pourront à nouveau se coucher le soir...vivants. Une sorte de roulette russe...
Ils se battent pour la gloire éphémère des hommes, un titre de César. Paul leur rappelle qu'au-delà de l'horreur de jouer ainsi sa vie, il y a pour les soldats d'Elohim une similitude terrifiante.
Non que le soldat doit jouer sa vie pour des vanités des vanités, mais sa vie est en jeu du fait de son choix de suivre un autre Maître que l'ange de Lumière. Nul ne peut servir deux Maîtres. Faire le choix d'Elohim par le Sang de Yahshoua, inscrit, de facto, le soldat sur la liste noire de l'ennemi, et l'amène à devoir courir dans l'arène sans s'arrêter, au risque de perdre la couronne finale.
Le soldat dans l'arène est aguerri aux maniements des armes. Il a quitté l'école militaire pour rejoindre les rangs des hommes au front. Il est responsable de son armure, à charge pour lui de veiller et d'en user sans modération aucune.
"...Courez donc afin de l'obtenir..."....
Crucial rappel du but de tout soldat de l'Armée d'Elohim Tsébaot. La Couronne de vie peut se perdre à tout instant, pour peu que le soldat décide d'oublier son image dans le miroir, de faire fi des aliments solides procurés par la notice d'utilisation de l'armure, ou pire de ne plus boire régulièrement à la Source de Celui qui désaltère à jamais.
La couronne de Vie, au jour du dernier grand jour, sera apposée sur la tête de celui qui aura remporté le prix dans l'arène. Il est terrifiant de lire la comparaison faite par Paul : UN SEUL remporte le prix...
Est-ce alors peine perdue que de se battre et de tenir jusqu'au bout si au final un seul aura le prix ?
Il faut comprendre ici l'allusion profonde émise par Paul : L'unité d'un seul corps permettra la couronne individuelle de chacun.
Nul ne remportera le prix s'il s'obstine à être soldat sans servir les autres, s'oubliant lui même, pour n'être plus qu'Echad.
A-t-on jamais vu une Armée disloquée gagner le combat ? La force vient de l'unité sans faille, dans le NOM de celui qui Sauve, Yahshoua.
Quand le soldat se met à penser à lui-même , il est coupable de haute trahison, il met en danger le corpus de l'armée , ouvrant une brèche à l'ennemi.
Paul alerte les Corinthiens quant à leurs vies dissolues, leurs discordes et leurs "clans" menant à mal l'oeuvre dans le champ du Père.
Le corps de l'armée doit toujours tendre vers le service de son Roi. Le soldat combat avec la bannière de son Maître , pour son Maître, et non pour lui-même. Il part dans le but de gagner les territoires voulus par son Commandant.
"...Tout lutteur se maîtrise en tout..."
Façon quelque peu directe pour dire aux Corinthiens, sans doute vantards de leur connaissance
"Il ne suffit pas de savoir, d'avoir la connaissance, encore faut-il brider votre chair, votre moi, votre caractère passif, faire et obéir, rester debout ".
La leçon est rude, mais vitale !
La vie du soldat n'a de sens que dans une vie disciplinée , de maîtrise tant de sa chair que de sa vie spirituelle.
Lutter , car là est le sens de toute la vie du soldat d'Elohim, lutter donc, nécessite une volonté guerrière afin d'être chaque jour opérationnel pour son Roi, dans l'action, l'agir. Faute de quoi, le soldat sera réformé:
"Alors je leur déclarerai :
JAMAIS je ne vous ai connus ! Retirez-vous de moi, fauteurs d'anarchie" Mathieu 7:23
Les anarchistes développent leurs idées au sein d'une société sans aucune règle, de lois, d'ordonnances. Ils rejettent toute volonté de réglementation. Ils apparaissent comme des fauteurs de troubles.
Yahshoua rappellera que sa famille est celle qui fait la volonté de Son Père. Mathieu 12:50
Ainsi, en connaissance de cause, Paul annonce la couleur :
"je maltraite mon corps..."
Sans aucun doute, bon nombre des Corinthiens devaient faire passer leur désiderata séculaire bien avant le seul but légitime de tout soldat d'Elohim, celui de le servir en tout point.
Là encore Paul doit les rappeler à la raison. Combattre, servir, nécessite encore et toujours, d'abandonner sa vie, la faire mourir, pour n'être plus qu'un soldat inutile mais oh combien utilisé par le Roi des rois, chef de toutes les armées.
C'est à ce prix, et uniquement à ce prix-là, que le soldat peut être assuré de la victoire. A n'en pas douter, la couronne sera alors pour lui !